Absence | Francine Plante et Collette Jacque

Date

22 Sep 2017 - 22 Oct 2017

VERNISSAGE : 5 À 7, VENDREDI 22 SEPTEMBRE 2017

Spécial bières et saucisses

avec halte-garderie

Les deux artistes originaires du Témiscamingue ont entrepris en 2015 une série de rencontres avec les femmes anishnabeg de la communauté de Winneway (ou Long Point First Nation) sur la question brûlante des femmes autochtones disparues ou assassinées. Ces rencontres ont donné lieu à la construction d’objets et de mises en situation mettant en évidence la nécessité d’alerter l’opinion publique tout en réfléchissant sur la nécessité de questionner les causes profondes de ses drames humains.

Ainsi, Francine Plante a confectionné un vêtement semblable à la regalia, tenue traditionnelle des danseuses autochtones. Les couleurs traditionnelles se retrouvent sur la cape, mais aussi 1186 douilles de projectiles d’arme à feu. Le chiffre correspond à une estimation du nombre de filles et femmes autochtones disparues ou assassinées estimées au Canada. La robe blanche qui l’accompagne représente la voie lactée, lieu de séjour des âmes des défunts selon plusieurs traditions spirituelles. D’autres douilles sont posées au sol en offrande.

Prenant appui sur ces rencontres avec les femmes de la communauté de Winneway, Collette Jacque a créé une installation/performance.  Elle-même métisse, elle y évoque le drame des communautés autochtones devant ces absences, le plus souvent irrésolues, en usant d’objets rituels. Par la performance, présentée lors du vernissage et l’installation plus tard, elle suggère le passage des femmes vers un autre monde.

Depuis plusieurs années, Francine Plante utilise les douilles de cartouche de fusil comme matériau d’exception pour ses objets-sculptures établissant d’étranges résonnances entre le potentiel symbolique violent et l’apparence séduisante des œuvres ainsi confectionnées.

Colette Jacque exerce sa pratique depuis les années 80, période durant laquelle elle a développé un langage performatif très singulier : le cri. Matériau des plus étonnants, le cri provoque des réactions fortes de la part du public. Au fil des ans, sa démarche s’est précisée et son identité métisse est devenue une source d’inspiration. Elle a présenté son travail à Paris, New-York, au Brésil et au Canada dont au Québec, en Ontario et au Manitoba.