oanne Poitras investit les collections muséales et archivistiques de Rouyn-Noranda

Résidence quatre collections, un artiste

Date

08 Déc 2018 - 24 Mar 2019

Comme le vent force fragile (2010) par Joanne Poitras (Photographe : François Bastien)

Quand l’artiste réinterprète le patrimoine

Joanne Poitras investit les collections muséales et archivistiques de Rouyn-Noranda

Le MA, musée d’art et ses partenaires, la Corporation de la Maison Dumulon, la Corporation Archéo-08 et BAnQ Rouyn-Noranda, annoncent que Joanne Poitras a été sélectionnée pour participer à la résidence de création Quatre collections, un artiste. Destinée à la création d’une exposition, la résidence a pour but d’offrir à la communauté un accès et une perspective neuve sur les collections patrimoniales, documentaires, archéologiques et artistiques de l’Abitibi-Témiscamingue.

La résidence de recherche-création se déroulera dans les réserves d’artéfacts et les magasins d’archives des quatre organismes partenaires. L’artiste pourra s’inspirer des dizaines de milliers d’œuvres, d’artéfacts et de documents d’archives qu’ils contiennent afin de poser un regard unique sur des assemblages patrimoniaux tout aussi complémentaires que singuliers. À la suite de cette résidence, le travail de Joanne Poitras sera présenté au MA du 8 décembre 2018 au 24 mars 2019.

Joanne Poitras est native du Témiscamingue et vit maintenant à Rouyn-Noranda. Détentrice d’une maîtrise en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal, elle a cofondé l’Atelier Les Mille Feuilles, centre d’art imprimé et initié la Biennale internationale d’art miniature à Ville-Marie. Elle a exposé ses œuvres partout au Québec, ailleurs au Canada, en France, en Irlande, en Nouvelle-Zélande et en Argentine.  Engagée dans sa pratique artistique, elle donne des formations en tant que chargée de cours à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.

Le travail de Joanne Poitras porte sur les questions ontologiques, une quête de l’être où elle touche aux pouvoirs et aux passions qui lient à la vie. Elle tente des rencontres avec des références naturelles, sociales et mentales afin d’interagir avec un univers intime. Elle puise dans plusieurs disciplines artistiques et intègre également à son travail la cueillette. Elle transforme les matières cueillies en entreprises fragiles et précieuses. Dans la cueillette, il y a un trajet qui accueille, qui invite, qui laisse place à l’accident, à la découverte et à la complicité. La cueillette de différentes matières, sa transformation et sa mise en espace vient ainsi toucher avec une belle singularité un aspect fondamental du projet muséal, soit le collectionnement, l’archivage et la mise en valeur.